Bonjour, je viens partager mon histoire dans l’espoir de trouver une personne qui a vécu une situation similaire. Dans un premier temps, pour me rassurer et moins me sentir seule. Et deuxièmement, pour avoir des conseils et avis extérieurs pour savoir comment faire et gérer la situation.
J’ai eu 34 ans en mai, j’ai un petit garçon qui a eu 3 ans ce mois-ci et j’étais en essai de bébé 2 depuis fin décembre 2019. Après 2 essais négatifs, le 16 mars au réveil je fais un test urinaire. J’ai eu les 2 barres mais le deuxième un peu flou. Comme je travaille à midi, j’ai été faire une prise de sang car j’avais en plus 2 jours de retard. Les résultats arrivent le soir et confirment que j’étais bien enceinte mais au tout début car les taux étaient à 49, sur les analyses c’était écrit je crois qu’entre 40-820 cela correspond à 2-4 semaines de grossesse. Alors il y a ce sentiment de joie mais en même temps ce n’était que le tout début donc je dis rien à personne sauf à mon mari le soir même.
Le 17 mars à midi, le confinement commence mais pas pour moi car mon administration ne permet ni le télétravail ni fermeture. Par contre, mon mari son entreprise a fermé et la crèche de mon fils également depuis la veille.
Alors le 17 mars après le boulot je vais voir mon médecin traitant pour savoir ce que je devais faire et surtout si avec le coronavirus, il y avait des risques pour moi vu que j’allais côtoyer des collègues qui eux allaient être en contact avec du monde. Alors c’est là que tu vois que personne ne veut se mouiller. Le médecin me dit qu’ils n’ont pas assez de recul et que la Chine n’a parlé des risques mais qu’à partir du dernier trimestre. J’étais allée avec des interrogations et je suis repartie avec car il n’a pas su me dire si j’étais à risque ou pas. Il me conseillait d’en parler à mon patron. Ce que je ne voulais pas faire étant donné que c’était le tout début. J’avais décidé d’attendre la semaine d’après et de refaire une autre prise de sang pour voir si le taux évoluait et seulement la j’en aurais parlé à mon patron.
Le 18 mars en début d’après-midi, je reçois l’appel du médecin me demandant si j’en ai parlé à mon patron. Je lui ai expliqué que je voulais attendre de voir si le taux augmente avant de faire quoique ce soit. Alors il me propose de passer le voir pour une ordonnance pour une prise de sang et un certificat à donner à mon patron pour que je sois confiner si le taux augmente car j’étais une personne à risque. Je me suis sentie rassurer. Le 19 mars tôt le matin je vais faire ma prise de sang et à midi les résultats arrivent avec un taux de 191 donc je me sens soulager et sereine car non seulement j’étais enceinte mais j’allais être en sécurité chez moi. J’ai quand même fini ma journée de travail et j’ai donné le certificat qui avait une valeur d’un arrêt de travail. J’ai dû informer mes 2 collègues du bureau et le service RH.
Le 2 avril, j’ai eu ma première échographie dans les conditions particulières vu la pandémie je devais y aller sans le papa avec des mesures strictes. Après l’échographie je n’étais plus sereine car il y avait bien une poche mais on ne voit pas l’intérieur alors que mes dernières règles dataient du 15 février donc je devais être à 1 mois de grossesse. La gynécologue m’a proposé de refaire une autre échographie le 24 avril car peut-être que c’était très tôt. Le 6 avril en allant au toilette vers 18h, en m’essuyant je découvre une trace de sang. Inquiète j’appelle ma gynécologue mais trop tard le cabinet était fermé du coup j’appelle les urgences et on me dit ce n’est pas grave si il n’y a pas de douleur et si ce n’est pas abondant. C’est tout, je prends sur moi. Le 7 avril la descente aux enfers commencent. Toute la matinée j’ai saigné et de plus en plus avec faible douleur à la taille comme des règles. A 14h je finis par appeler ma gynécologue qui me donne rendez-vous à 17h30 le même jour dans les mêmes conditions que la première, seule sans accompagnement.
Angoissée, stressée et peur du verdict je me rends chez la gynécologue. Après l’échographie la gynécologue m’annonce qu’elle voit que la poche s’est un peu affaissée mais ne pouvait pas confirmer si il y a fausse couche ou pas, seul l’avenir, la nature allait décider du devenir de cette grossesse. Elle a quand même conservé mon rendez-vous du 24 avril. J’ai fondu en larmes dans le cabinet, je pensais déjà au pire. Je pensais également à un couple d’ami qui allait avoir un bébé en même temps et comment réagir face à eux si je venais à le perdre, comment ne pas y penser en voyant l’évolution de sa grossesse. Je rentre chez moi en pleurs dans ma voiture, j’avais l’impression d’être une âme qui errait.
Et du 7 au 18 avril, je me vidais de mon sang à la maison, j’avais ce sentiment d’abandon, je suis passée par tous les sentiments la tristesse puis la colère et la honte. Jusqu’au jour où je vois la poche tombée après avoir passé une journée tordue de douleur heureusement qu’elle m’avait donné des cachets dans le cas où je venais à le perdre.
Le 24 avril je vais à mon rendez-vous qui était sensé être une échographie de datation mais s’est transformé à une visite de contrôle pour confirmer la fausse couche. Après l’échographie il s’avère que j’avais encore des débris mais elle dit que ils partiront aux prochaines règles et que je reprendrais les essais après avoir eu un cycle. Donc dans ma tête tout va bien ce côté là car elle m’a rassuré. De plus je devais faire une prise de sans par semaine jusqu’à négation des taux.
Sauf que cela n’est pas si facile que ça surtout psychologiquement. Déjà j’ai dû reprendre le travail dans la foulée le 27 avril juste après ma visite de contrôle. Comme elle disait vu qu’il y a plus de grossesse il n’y a plus de risques donc vous pouvez reprendre le boulot. Elle n’a même pas essayé de savoir si psychologiquement j’étais prête à reprendre et affronter le regard des personnes qui étaient au courant. Eh oui, il a fallu que j’apprenne à tout ce beau monde que finalement j’étais partie mais je reviens car je n’ai pas su garder mon bébé. Je sais que ce n’était pas de ma faute mais j’ai eu un sentiment de honte à ma reprise.
J’ai dû le dire également à notre couple d’ami car on se suivait la grossesse pour cette annonce j’ai laissé à mon mari cette corvée car trop dure pour moi. Et finalement, je m’aperçois que niveau tact qu’il n’y a pas qu’aux hommes que cela fasse défaut. Certaines de nous mesdames manquent cruellement de tact. Passée 3 mois de grossesse, je me suis dis vu que notre couple d’ami attend quand même un heureux événement pour leur montrer que malgré ce que j’ai vécu je suis très heureuse pour eux donc j’envoie un message de félicitations et là je prends 2 gifles et me mets à terre. La bourrique m’envoie une photo de son ventre bien rond et une échographie autant vous dire que je l’ai très mal pris. Et pour finir, j’apprends que une collègue au même étage que moi est tombée pareille enceinte au même moment que moi. Toujours très contente de son bonheur qu’elle mérite également car elle a eu une fausse couche avant mais c’est quand même difficile à entendre quand c’est au même moment. Heureusement qu’avec le coronavirus elle a été mis à part donc je ne l’a vois pas.
Je suis désolée pour ce roman mais j’en avais gros sur la patate il fallait que je vide mon sac. Je remercie par avance celles qui auraient pris le temps de tout lire et celles qui pourront me donner des conseils.
En ce qui concerne, la prise de sang la première que j’ai faite le 27 avril j’étais à 227 puis la semaine d’après 130 puis 79 puis 30 puis 15 puis 8 puis 7 et une semaine après toujours 7. Quand je suis passée de 15 à 8 j’ai voulu parler à ma gynécologue pour savoir si c’est normal que je ne perdais plus beaucoup et surtout j’ai trop peur de faire une infection car depuis la fausse couche au moment où j’aurais dû avoir les règles, j’ai eu que des pertes pendant 8 jours donc je m’inquiète pour les débris restants mais la secrétaire n’a pas voulu me l’a passé. Je ne critique pas car à chacun son métier mais je me pose juste la question si une secrétaire de gynécologue a les mêmes compétences que la gynécologue au point de faire un diagnostique. J’ai voulu reprendre rendez-vous pour une contrôle pour savoir si il restait beaucoup de débris vu que la prise de sang détecte encore le taux et ne pas avoir une infection. Elle me dit que je n’ai pas besoin et que j’aurais mes règles quand le taux sera négatif mais comment il pourra être négatif si je n’ai pas de règles pour évacuer les cellules restantes. Et surtout ce qui me révolte c’est que tu dois raconter ta vie à la secrétaire et c’est elle qui juge si la situation est assez grave pour qu’elle en parle au gynécologue. Sachant que la consultation est de 70€ ce n’est pas comme si c’est gratuit mais ce n’est que mon avis et mon ressenti.
J’ai dû rappeler à nouveau quand je passe de 8 à 7 donc perdu que 1 taux, toujours la même lutte pour qu’elle passe le message à la gynécologue pour me rappeler. Et cette fois j’ai du m’énerver pour qu’elle passe le message à la gynécologue. Pas de bol quand elle a rappelé j’étais au travail et n’avait pas pu décrocher du coup elle a laissé un message pour dire que c’est normal la situation et qu’il ne fallait pas s’inquiéter. Plus facile à dire qu’à faire si on ne le vit pas. Du coup au jour d’aujourd’hui, je suis toujours en attente des règles d’ailleurs j’ai 6 à 7 jours de retard et une douleur ça fait 2 semaines. Que me conseillez-vous de faire? Merci de votre patience et vos conseils.