par astrid » Dim Sep 06, 2015 10:10 am
J'ai eu ma césarienne en octobre 2014. Tout c'est très bien passé, mon gygy était au top.
J'étais préparée psychologiquement car c'était une césarienne programmée.
Pourtant, mon état après l'accouchement s'est dégradé. Je me sentais mal. Je n'avais pas l'impression d'avoir accouché. Je ne sais pas ce que sont les contractions, ni la perte des eaux ou autres. Pour moi, le bébé dans le lit à côté du mien n'était pas mon bébé, car mon bébé était toujours dans mon ventre.
J'ai eu le baby blues, il a duré 4 jours et m'a empêché de m'occuper de ma fille. Je suis sortie de la maternité sans savoir lui donner le bain ni changer une couche. C'est mon mari qui m'a tout appris au retour à la maison.
J'ai fait une DPP, je n'ai pas arrêté de me demander "et si? Et si?"... Je ne voyais que le fait que j'avais accouché par césarienne parce que mon bébé soit disant ne grossissait pas assez, qu'elle était en siège et qu'elle avait un tour de cordon, alors qu'à l'accouchement elle s'était libérée du cordon, était retournée et pesait 3320grs. Donc la césarienne n'avait pas lieu d'être et gygy avait gâché mon accouchement et la naissance de ma fille.
Ce n'est qu'au 7ème mois de ma fille que j'ai commencé à aller mieux. Jusque là je ne retenais que le fait que j'aurais pu accoucher naturellement. Mais, 7 mois après, d'autres souvenir de ce 21 octobre sont revenus.
Je me suis rappelée que lorsqu'ils ont pris ma tension, je faisais une pré éclampsie. Et c'est grâce à ce souvenir que j'ai remonté la pente. Car avec une pré éclampsie, on n'échappe pas à la césarienne.
Si ma césarienne n'avait pas été programmée, peut être que je ne me serais pas rendue compte de mon état et peut être que j'aurais perdu mon bébé et que moi aussi j'y serais restée...
Depuis, je chéris ma fille comme si elle était la première merveille du monde. Je l'aimais déjà avant bien sûr, mais je faisais les choses machinalement, j'étais un robot. Je lui faisais des bisous, plein de bisous, mais J"étais ailleurs.
Aujourd'hui tout va mieux, je me dis que le prochain accouchement sera le bon. Et si ce n'est pas le cas, j'aurais au moins tout fait pour atteindre mon objectif.